En ces temps où l’on étouffe derrière le masque, Kévin est une bouffée d’oxygène ! Une tornade d’énergie et de générosité dont l’équipe pédagogique de La Manufacture de l’Acteur se souvient encore 🙂 La rumeur circule d’ailleurs qu’il est la nouvelle muse de l’école…et bientôt du tout Paris ! Portrait chinois de notre mascotte franco-chilienne :
Qui es-tu ?
Kévin / Kiki / Queen K, pour vous servir. A 28 ans, je fais partie des doyens de la promo, mais je suis avant tout le rayon de soleil des salles de cours et le soupçon d’élégance de cette école. Donnez-moi un cookie et je serai votre plus fidèle ami.
Quel est ton parcours avant la Manufacture ? au sein de la Manufacture ?
Pendant 11 ans j’ai pratiqué le théâtre en amateur, sans penser en faire mon métier plus tard. Après le bac j’ai rejoint une école de commerce et arrêté le théâtre. C’est au bout de 5 ans que j’ai réalisé que ce que je pensais être un « hobby » était finalement bien plus important pour moi. En arrivant à Paris pour mon stage de fin d’études, j’ai décidé de remettre les pieds sur les planches dans un cours amateur. Puis dans le cadre de mon travail, j’ai pris le statut d’auto-entrepreneur. C’est là qu’a émergé l’idée de donner une chance à ma passion. J’ai recherché une école au programme complet, avec des horaires peu contraignants. J’ai rencontré le directeur de la Manufacture qui a répondu à mes questions, cette rencontre m’a convaincu de choisir cette école pour me former. Aujourd’hui je suis en 3ème année, et professeur pour les élèves débutants au Cours Clément. En bref, si on m’avait dit il y a quelques années que je ferai du théâtre à Paris, je vous aurais ri au nez, mais tout est possible !
Pourquoi faire du théâtre ?
Pour moi, la scène d’un théâtre est un lieu quasi-magique. On y voit la vie de personnages qu’on ne croisera jamais (ou tous les jours!) défiler sans pudeur sous nos yeux. Le théâtre est là pour nous apprendre quelque chose, c’est cette transmission de savoir et de morale que je trouve extraordinaire. On a la possibilité de partager une idée, d’éveiller des consciences. Au-delà d’un art, le théâtre est une arme. Et comme toute arme, il faut se former à l’utiliser.
Qu’est-ce que tu aimes à la Manufacture ?
La bienveillance des professeurs, le programme complet, la possibilité de réserver des salles pour répéter en dehors des horaires de cours, et la volonté de la direction de faire prendre conscience aux élèves qu’ils sont déjà des professionnels. J’apprécie énormément le fait que l’école donne également sa chance aux élèves dans le monde du travail : c’est une preuve que la direction croit en la formation qu’elle dispense (ce qui paraît évident, mais n’est pas toujours appliqué).
Qu’est-ce que l’école et/ou le théâtre t’a apporté ?
L’école m’a avant tout donné des points de référence solides à creuser. On aborde beaucoup de thématiques notamment grâce aux cours d’initiations thématiques (clown, caméra, maître d’armes, commedia dell’arte…), libre à nous d’approfondir nos connaissances dans les domaines qui nous intéressent le plus.
Aussi, à travers les examens, on a l’occasion d’expérimenter l’univers artistique d’autres personnes. La confrontation de deux mondes peut donner lieu à des rencontres formidables qui n’auraient pas été possibles dans un autre cadre que celui de l’expérimentation.
Une anecdote de théâtre au sein de la Manufacture ?
La fois où, en répétant une chorégraphie avec d’autres élèves, au mot-clé “dignité” j’ai craqué mon pantalon à l’entrejambe. Grâce et raffinement incarnés.
Un conseil à donner à ceux qui veulent rejoindre la Manufacture ?
Prenez plaisir à passer sur scène et faire vos expériences ! Le temps est compté quand on n’a que 2 ou 3 ans à passer dans une école, alors ce n’est plus le moment d’être frileux ! C’est en se confrontant à la scène qu’on découvre son univers.
Sur quoi tu aimerais progresser ou que tu aimerais explorer ?
Je souhaite progresser sur la sincérité du tragique, sans tomber dans le surjeu ou la sur-interprétation psychologique, mais en laissant la situation me guider vers une émotion juste. Et pour mon plaisir personnel, j’aimerais beaucoup jouer des personnages méchants avec un rire diabolique… Ah oui et bien sûr, j’adore jouer des personnages qui entendent des voix. Sinon dans la vie moi ça va, juré.
Quels sont tes objectifs ?
Pouvoir dire prochainement “Mes revenus proviennent à 100% de mon activité théâtrale”. Et me réveiller un beau matin en ayant épousé Hugh Jackman. D’ailleurs si quelqu’un connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît…
Portrait chinois :
Si tu étais une pièce de théâtre ? L’Actrice Empruntée de Fabrice Melquiot
Si tu étais un auteur de théâtre ? Federico Garcia Lorca
Si tu étais un.e comédien.ne ? Benedict Cumberbatch
Si tu étais un personnage ? Médée
Si tu étais un film ? Miracle en Alabama d’Arthur Penn
Si tu étais une réplique de film / théâtre ou citation ? « Si je le hais, Cléone? Il y va de ma gloire » dans Andromaque de Racine
Cinéma ou théâtre ? Théâtre
Fiction ou réalité ? Fiction
Classique ou contemporain ? Classiques revisités
César, Oscar, Molière ou Palme d’Or ? Molière d’abord, Palme d’Or ensuite pour pouvoir me pavaner à Cannes dans une robe sexy. Parce que oui, je veux porter une robe sexy sur les marches de Cannes, laissez-moi tranquille.
Comédie ou Tragédie ? Tragédie (j’ai un gros faible pour les pièces qui portent un message tragique mais dont le déroulé se prête au comique)
Monologue ou Dialogue ? Dialogue
Improviser ou suivre le texte ? Suivre le texte dans une certaine mesure, y ajouter un peu de sa patte perso !
Molière ou Shakespeare ? Shakespeare #dramaqueen