L’acteur et réalisateur Sami Bouajila nous a fait l’honneur de venir échanger avec nos élèves le temps d’une matinée. L’occasion pour lui de leur expliquer son parcours, son retour au théâtre après des années sur les plateaux de tournage et comment il prépare ses différents rôles. Une belle introduction pour nos élèves de première année, qui feront leur rentrée lundi prochain.

La formation théâtrale de Sami Bouajila

Attiré très vite par le cinéma avec son père et son frère, c’est tout naturellement que Sami Bouajila se dirige vers le métier de comédien. Il est formé au Conservatoire Régional de Grenoble puis à l’école de la Comédie de Saint-Etienne, avant de jouer de jouer au théâtre des pièces de Shakespeare, de Koltès ou encore de Marivaux.

Sa carrière au cinéma

Si Sami Bouajila peut se targuer de nombreux rôles au cinéma depuis les années 1990, il est avant tout revenu sur son travail et sa préparation pour le tournage du film Omar m’a tuer, réalisé par son ami Roschdy Zem, un rôle pour lequel il figure parmi les nommés pour le césar du meilleur acteur.

Un retour attendu sur les planches

Vous pouvez le retrouver en ce moment au Théâtre de l’Œuvre, théâtre partenaire de notre école, dans le seul en scène Un Prince, mis en scène par Emilie Frèche.

« Un homme, mal rasé, mal coiffé, pas très bien habillé non plus, se tient au sommet d’une butte de sable. On ne peut pas dire tout de suite qu’il vit dans la rue. Le temps, le monde, les gens n’ont plus d’emprise sur lui. Seul sa mémoire le maintient ici-bas. Rejeté par la ville, cet homme seul, hanté par l’héritage de son père, part en quête d’un paradis perdu où tout serait apaisé. Un conte moderne à ne pas manquer ! »

C’est l’histoire d’un homme dont la mémoire se confond avec celle de son fils. C’est en trouvant le corps et le clown du personnage, que Sami Bouajila nous dit avoir trouvé la porte d’entrée. « Je n’ai plus qu’à suivre le récit, celui d’un gars touchant, perdu dans sa tête, qui vit dans la rue. Je mets le costume, je me fatigue le visage et je me salis la gueule. Ca permet cette liberté de pouvoir dire des choses irrationnelles, de parler de la mémoire, des souvenirs, et du reste… »