La suite d’un bal masqué : entre Marivaux et le vaudeville, la compagnie Marguerite met à l’honneur une autrice oublié du début du XIXe siècle, Alexandrine-Sophie de Bawr.
Retrouvez au théâtre nos ancien.nes élèves, Alexandra Eyrolles de la promo Cocteau, et Olivia Locher et Thomas Thomasset de la promo Mnouchkine.
« Une comédie courte au rythme très enlevé à déguster comme un bonbon acidulé. Une parenthèse de fraîcheur dans la fournaise avignonnaise. » Le Libre Théâtre, Jean-Pierre Martinez
Mars 1813, Paris, la saison des bals touche à sa fin et Madame de Mareuil, jeune veuve friande d’intrigue, héberge son amie d’enfance, Madame de Belmont, dans son hôtel particulier. Cette dernière est venue à Paris afin de finaliser un procès entamé par son défunt mari face à Monsieur de Versac et dont toute sa fortune dépend. Il n’en faudra pas plus pour que Madame de Mareuil conspire avec Édouard, son domestique, afin de régler « à l’amiable » les différends entre Madame de Belmont et Monsieur de Versac, à leur insu…
Mise en scène : Alexandra Eyrolles
Texte : Alexandrine-Sophie de Bawr
Comédien.nes : Alexandra Eyrolles, Olivia Locher, Jonathan Mercier et Thomas Thomasset
Retrouvez cette comédie inédite du 5 au 26 juillet à 15:25 au théâtre du Roi René, Avignon. Et le 11 juin à 19h au Théâtre du Gouvernail, Paris. 1h. Réservez vos places pour Avignon et pour l’unique date parisienne.
« Une comédie amusante aux nombreux rebondissements. La mise scène d’Alexandra Eyrolles est rythmée et magnifiquement orchestrée. Les costumes et les masques d’une belle esthétique, le texte plein de finesse et la musique baroque bien appropriée, nous plongent avec délice dans les salons du début du 19eme. » Claudine Arrazat
Alexandrine-Sophie de Bawr est une femme de lettres française, née en 1773 à Paris, fille du baron Charles-Jean Goury de Champgrand, qui l’élèvera seul, et de la chanteuse d’opéra Madeleine-Virginie Vian. Ruinée par la révolution, sa plume ne sera pas juste un art, elle sera son véritable gagne-pain. Mariée en 1801 au comte philosophe Saint-Simon, divorcée un an plus tard, elle prend ensuite le titre de son second époux, un aristocrate allemand, et devient la baronne de Bawr. Ce sera son nom d’autrice, après avoir publié ses premières comédies sous le pseudonyme masculin de monsieur François. Tombée dans l’oubli, comme beaucoup de femmes de lettres de son époque, elle a pourtant connu de beaux succès, et La suite d’un bal masqué a notamment été joué à la Comédie Française de son vivant.
Le mot de la compagnie Marguerite :
« Notre compagnie a pour ambition de remettre le spectateur et la femme au centre du théâtre. C’est tout d’abord un clin d’œil à plusieurs femmes de notre entourage qui nous ont toujours inspirées, notamment ma grand-mère. Mais c’est aussi un hommage à Marguerite de Navarre, sœur de François 1er et considérée comme la première écrivaine reconnue en France (11 pièces de théâtre à son actif ! ). Nous croyons dans la vocation sociale de la culture et notamment aux bienfaits du théâtre alors nous sommes présents dans les théâtres bien sûr, mais nous essayons aussi d’avoir un impact dans les écoles, les maisons de retraite, les hôpitaux ou encore les instituts psychiatriques. »